Lettre ouverte

Avec des propos tels que : « Vous ne pouvez pas comprendre », « On nous dis toujours , « after call, after call », même quand on est en dispo (lol).
On arrive même à entendre « Un jour un de nous va rentrer dans le ring et mettre une tête à un BM ».
On a déjà entendu ça partout, mais lorsque ce sont des femmes qui le disent , cela doit nous interpeller (Pardon les garçons).
Mais nos responsables n’en ont absolument rien à faire.
Il y a l’ordinateur, les chaises, les casques, la plante verte et cette chose qu’on appelle collaborateur (doux nom pour appeler les téléopérateurs)
comme si nous voulions collaborer avec eux.
Ils suent le mépris par tous les pores de leur peau quand ils s’adressent à nous. A la machine à café, leur regard nous
Traverse comme si nous n’étions pas en chair et en os.
A force d’avoir mal au cœur, nous finirons par leur vomir dessus.
Nos pères et nos grand pères savaient se faire respecter, nous, nous laissons faire. Bien sur le choix est difficile, il faut payer ses factures, donc…..
Transcom n’a pas toujours été comme cela. Le métier n’est pas facile mais pas pire qu’ailleurs. Aujourd’hui on atteint un seuil à peine supportable.
Tout le monde est au courant, Inspection du travail, Médecine du travail, Chefs d’équipe, BM, Directeur des Ressources Humaines, Directeur de site, Direction
 générale, mais CHUT, tant que ça tient ne bougeons pas.
Ah, le sacrosaint silence hypocrite de tous!
Si aujourd’hui on est arrivé à tenir ce discours, c’est que nos collègues de rétention nous ont fait part de leur souffrance --bien entendu, toutes les autres activités
 ne sont pas oubliées-- et en rentrant chez nous nous devions faire cette démarche pour leur dire que tous les autres (RTA…..) sommes avec eux et que la divisions
entre les salariés est la chose qui sert le mieux les intentions de ces grands groupes.
Il va de soi que ce courrier distribué, sera le premier acte d’une lutte destinée à alerter les pouvoirs publics sur la pression manifeste exercée sur tous les salariés de
Transcom, sur les courriers menaçants remis aux agents qui n’atteignent pas leurs objectifs, sur le discours tenu à ces derniers , « qu’ils mettent la pérénité de
 l’entreprise en danger, (non, vous ne révez pas , ils arrivent même à les culpabiliser)
Ce courrier sera envoyé à l’Inspection du travail, aux différents élus de la région, à la Direction Locale et Nationale.
Si rien n’est fait rapidement pour améliorer les conditions de travail et permettre aux salariés de souffler (respirer c’est vital), nous passerons à l’acte 2 rapidement
Veuillez croire, Madame, Monsieur, à l’expression de nos salutations distinguées.